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Histoire du Cap Sicié et de Six-Fours : 3 ) Le vieux Six-Fours

Histoire du Vieux Six-Fours 

Résumé d’après "Six-Fours-les-plages" de François Jouglas (2/4)

 

La région est envahie par les armées de Charles-Quint, qui ruinent le pays, une première fois en 1524, puis en 1536.

En 1546, le château de SIX-FOURS est dans sa pleine puissance ; il appartient toujours aux Abbés de St-Victor, et il est entouré de fortes murailles percées d’une seule porte et comportant une tour ronde au levant.

Les habitants furent autorisés à porter des armes à feu contre les Turcs qui débarquent le long des côtes et font de grands dommages.

Vu l’importance des quartiers Tortel et Beaussier, au lieu lit « La Segno » , une église y est constituée en paroisse, en 1603; puis un four à cuire le pain est construit en 1604. Cette appellation vient du fait que, dans cette plaine marécageuse, croît en abondance une plante aquatique appelée « Siagno ».

C’est également à cette époque, entre 1608 et 1614, que l’église romane St-Pierre, qui était d’ailleurs à l’extérieur de l’enceinte fortifiée, à côté de l’ancien monastère des moines de St-Victor, étant devenue trop petite, est agrandie par une église gothique.

Au centre de l’île des Embiez, sur l’emplacement d’un fortin, élevé sous François Ier, se construisit, en 1612, un château avec sa tour crénelée. Richelieu fit fortifier l’île en 1633, et la tour fut armée de trois canons en 1661.

C’est à cette période que SIX-FOURS est doté d’une deuxième enceinte fortifiée et que quatre postes de garde sont construits le long de la mer, en 1638. La population totale de la communauté atteint alors 1241 familles, soit 4.800 habitants.

En juillet 1657, par lettres patentes du roi Louis XIV, obtenues par le cardinal de Mazarin, Abbé de St-Victor, LA SEYNE, que nous avons vu devenir un petit village avec sa Paroisse, est séparée de SIX-FOURS et devient une communauté indépendante avec, comme Premier Consul, François TORTEL. Elle devint vite un centre important de constructions navales.

TOULON, devenu plus important depuis la fin du XVIème siècle, par son arsenal maritime, est le siège d’une sénéchaussée, en 1662, qui englobe dans ses limites SIX-FOURS et LA SEYNE.

Le diocèse de TOULON comprend alors trois collégiales : Hyères, Cuers et Six-Fours, et vingt-quatre Eglises paroissiales.

La Peste exerça de grands ravages en 1664.

Des batteries sont construites le long de la côte : aux Embiez, au Cap Nègre, puis au Rayolet.

En 1707, lors de la guerre de la succession d’Espagne, la flotte anglaise, forte de 48 vaisseaux, fit sans résultat le siège de TOULON. Une partie de l’escadre était mouillée dans la rade du Brusc d’où elle canonna SANARY et fit des descentes aux Embiez, y commettant des dégâts au château et aux terres. La famine se fit sentir dans la région, aggravée par l’hiver de 1709, qui fut l’hiver le plus rigoureux jamais connu sur la côte : tous les oliviers et la plupart des pins furent gelés; les oiseaux venaient se réfugier dans les maisons.

A cette époque, la répartition des 692 hommes en état de travailler dans les diverses professions à SIX-FOURS est la suivante :

- 467 (67,7 %) travaillent dans la marine, soit dans la marine du Roy, soit dans la marine de commerce, ou dans les arsenaux.

- 116 (16,8 %) travaillent dans l’agriculture. Ce chiffre parait très faible, mais il faut penser qu’un grand nombre de fem­mes et enfants travaillaient alors la terre.

- 81 (11,5 %) sont des artisans ou commerçants (tisseurs à toiles, tailleurs d’habits, maréchal de forge, cordonniers, maçons, menuisiers...)

-28 (4 %) sont des fonctionnaires ou ont une profession libérale (chirurgien, notaire royal, régent des écoles…)

 

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