Histoire du Cap Sicié et de Six-Fours : 2 ) Les colonies gréco-romaines |
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L’habitat de la pointe du Mourret semble occupé à partir de la première moitié du IVème siècle av. J.-C. Le mobilier comporte une très forte proportion de vaisselle tournée (86 % de la vaisselle), essentiellement de fabrication marseillaise, et un faible pourcentage de céramique modelée (14 % de la vaisselle). Cette distribution pourrait indiquer que le site a été fondé par des Grecs de Marseille sur un emplacement vierge. L’habitat était protégé par un rempart de briques crues sur une base de pierres, long de plus de 178 m . La brique crue a été également employée pour la construction des murs des habitations sur une semelle de pierres peu élevée. |
L’habitat a été occupé peu de temps, peut-être deux générations, puis fut abandonné dans la seconde moitié du IVe siècle. Il pourrait s’agir d’une première implantation grecque sur le cap Sicié avant la fondation de Tauroeis. Le décalage chronologique que l’on croit constater entre la fin de l’occupation du Mourret et le début de celle de La Citadelle est peut-être fictif, étant donné les conditions de récupération du mobilier sur ce dernier site. |
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Le
Brusc, seul port ancien de la commune de Six-Fours-les-Plages, se trouve à
quelques centaines de mètres de la pointe de la presqu’île du cap Sicié
et s’ouvre sur la baie de Sanary. Le port est dominé par une éminence
de faible hauteur, La Citadelle, haute
de 11 m environ. Le port est considéré comme un bon abri pour les
bateaux à faible tirant d’eau, sauf par temps de mistral.
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Au début du XVIIIe siècle, les vestiges archéologiques étaient encore relativement bien visibles, selon Jean Denans (1707-1713) : « plusieurs vestiges de murailles, des fondements de maisons qui traversent encore le chemin qui va aux magasins dudit cartier et encore par une partie du fort que l’on appelait la Citadelle fort proche du rivage de la mer, auquel il y a autour une partie des fondements d’une grande épaisseur, avec un reste de pierres du débris desquelles, depuis un très long temps, on s’en sert pour le service de La Madrague. » En 1866, G. d’Audiffret, parlait emphatiquement « des débris immenses des appareils romains et grecs. On y voit également d’énormes blocs granitiques. » |
A-B-C-D
: tracé supposé de l’enceinte |